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mardi 24 mars 2015

Agroodtalimentaire poésie



Vous le savez sûrement, sinon vous serez bien aise de l'apprendre, mais votre serviteur naquit à l'âge de 12 ans. Ses parents, ses amis, sachant qu'il  n'aimait pas la campagne, lui tinrent à peu près ce langage: "Très cher, si votre ramage ressemble à votre plumage, vous êtes le Phoenix des zozos de ces bois bétonnés"

Fort d'un matelas de confiance conféré par un père pit-bultex et une merinoscente, je me réfugiais bien vite dans un univers scriptural aux possibilités plus tentantes. Toutefois, arrivé à l'âge adultérin miné de la vie active, lorsque les factures pleuvent et que les sens s'émeuvent, intégrer le système oblige à faire peau neuve. 

Débute alors la quête de jobs agroodtalimentaires, en attendant qu'une âme éclairée ne détecte le potentiel et le pot-aux-roses de mes publications littéraires.

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchi la campagne, je partirai  mettre du labeur dans mes épinards. Je prendrai le Métro poli teint aux néons blafards. Je circulerai au petit mat teint blême, dans ces boyaux urbains emplis de larsen.   

Si seulement j'eusse quatre dromadaires d'actions qui bossent pour moi,  dont Pedro d'Alpha Rubeira, mon banquier ibère actif, multiplie la gagne, pendant que je bâti mon château en Espagne. Mais hélas, rien de la sorte n'échoie dans mon escarcelle, et je n’eus d'autres choix que de rejoindre ces wagons aux grincements de crécelles. 

Alors, mon surmoi et moi, nous osâmes, bien nés,  sûrs que la valeur n'attend point le nombre des années,  postuler pour des univers à forte valeur ajoutée. Quel ne fut pas mon courroux, m'apercevant alors que quelques pistons bien huilés, s'avèrent plus efficaces que mille bonne volonté. Courroux coucou, courroux coucou, fait le citoyen hibou de nerfs.

Les sangles, lots longs des vies aux longs sacerdoces, bercent toujours mon cœur d'une rancœur d'hygiaphone. L'étoile du Missel Berger pointe les tunnels de la félicité qui débouchent (de métro) sur un monde figé.

Au temps, suspends ton vol, et tu goûteras bientôt l'épanouissement technologique. Toutefois, chronos égéenne ses instants et  le monde crie haro, base au bonheur toujours mutique. Le labeur virtuel  plus évanescent demeure élitique. Courroux coucou, Courroux coucou, slash slash !

Pour couvrir mon corps dehors même sans lumière, j'adopterai ces perles de panoplies, qui font de vous un gentleman accompli. Le vêtement tôt, le petit métro, mieux vaut avoir l'air sous terre que pas le sous et pas d'air du tout.

Vas, cours, vole et nous venge, de ces rails qui nos jeunesses vendangent. Oh étroitesse établie, n’ai-je donc tant vécu, que pour ces infâmes nids  ?

Enfin, j’écris cette parabole, à peu que le cœur ne me fends, si j’eusse maison et couche molle, j’eusse pu vivre d’eau fraîche et d’amour pour les lettres folles.

Je demeure toutefois empli Degroodt espoirs, il n’est jamais trop tard, pour sortir du noir. Bientôt, par la force de la littérature, du bout du tunnel, je verrais l’allure. Pas de dé-mots-tivation, je saurais vaincre la perfide Albion.

  

  








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