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mardi 12 juin 2018

Manhattan Vertigo Colin Harrison

Manhattan Vertigo Colin Harrison
Éditions Belfond Noir Parution : avril 2018








A New-York, le désir de s'élever est plus fort que partout ailleurs. Les pics des gratte-ciels et l'iconique Skyline de Manhattan tirent tous les regards et les âmes, vers le haut. Gare à ceux qui n'ont pas une nature assez extensible, la verticalité les fait craquer, aussi sûrement qu'un vieil élastique usé.


Ici Paul, avocat, est aimanté par les cartes historiques du territoire de New-York, élevées au rang d’œuvres d'art. Sa voisine, Jennifer, est étirée entre le désir de s'élever socialement et les personnes qu'elle a laissé en rade pour entamer son escalade . Ahmed, son époux golden boy oriental, ne vit que pour le business et la poursuite d'une élévation de sa famille, clan iranien immigré, aussi classe que dangereux. Billy, ancien soldat d'origine texane, ne vit que pour et par Jennifer. Hassan, l'oncle d'Hamed ne vit que pour régler les problèmes du clan, cherchant à s'élever vers la sagesse. Passaro, le flic italien, cherche à redescendre en douceur des cimes de la criminelle. Hector, souhaite élever le meurtre et sa musculature jusqu'à devenir Dieu.


De la Cinquième Avenue cossue aux bas fonds de Brooklyn, en passant par les parking de l'aéroport JFK, un chassé-croisé mortel s'engage, entre des êtres déstructurés par une attirance dévorante vers les sommets étincelants, hantés en permanence par ce qu'ils sacrifient à cette élévation. Des personnages sans cesse ramenés sur terre par la faiblesse de leur condition réelle d'êtres humains, et parfois même, ramenés six pieds sous terre.


Un roman noir prenant, stressant, qui alterne entre la «La carte et le territoire» de Michel Houellebecq, la «Trilogie New-Yorkaise» de Paul Auster, et «Le poète» de Michael Connolly. Structuré par des chapitres qui sont autant de lieux de la grosse pomme, servi par un mélange crédible de considérations économiques et géostratégiques de businessmen, de propos terre-à-terre de bikers adeptes de body-building dans des clubs de sport interlopes, de considérations d'avocats aussi sophistiqués que déjantés, de points de vue de femmes de la haute société cachées derrière leur condition sociale, de scènes particulièrement crues et de personnages fouillés, le livre ne se lâche pas.


Seul petit bémol personnel, une accroche un peu rébarbative qui vous plonge directement dans des pensées économiques donnant l'impression de lire les prévisions alarmistes d'un éditorialiste du journal «Les Échos». Quelques premières pages durant lesquelles il faut prendre son mal en patience, avant d'être progressivement gagné par l'obsessionnel vertige de la grosse pomme.
Pouvoir, sexe, argent, obsessions de l'élévation, possessivité, violence, meurtre, un cocktail qui consume les personnages et les nerfs du lecteur.


 Boris Adelski.


PS: Livre disponible Chez Millepages, rayon Polar.

Découverte de l'ouvrage grâce à la super opération "Explorateurs du Polar" lancée par le site lecteurs.com.











De l’art de la chronique littéraire


Partager sans spoiler, plébisciter mais justifier, critiquer sans s'imposer, exprimer des bémols sans attaquer, toujours respecter l'auteur concerné, inciter à une lecture éclairée. La chronique littéraire, un art consumé

 

Partager sans spoiler 

 

Brosser le contexte sans révéler l'histoire, et encore moins son issue. Dire un mot des personnages et de leur situation de départ, sans révéler les liens exacts entre eux ou la nature des sentiments qui les animent. Ne révéler que les grandes lignes du récit. Trois ou quatre phrases environ doivent être consacrées à la description de l'histoire. Au-delà, le chroniqueur en révèle trop, diminue l'attrait pour l'ouvrage, provoque l'arrêt de la lecture de sa chronique avant terme et manque ainsi son but d'incitation à la découverte. 

Plébisciter, mais se justifier

 

Il est important de partager son enthousiasme pour un ouvrage. Mais une critique constructive doit s'attacher à dire quels ressorts émotionnels ont vibré lors de la lecture. Est-ce la corde sensible, les zygomatiques, ou la tension qui se sont emballés en progressant dans le livre ? Est-ce l'humour, le romantisme, le suspens ou encore le style distillés par l'auteur qui sont à l'origine de l'engouement ressenti ? Il faut justifier, auprès du lecteur de la critique, le plébiscite de l'ouvrage. Il est conseillé, pour cela, de citer des phrases, des punchlines ou de petits extraits qui viendront appuyer la démonstration, comme autant d'exemples des sentiments et des sensations que l'ouvrage procure.

Critiquer sans s' imposer

 

Il est également important de faire part d'éventuels sentiments d'ennui lors de certains passages, de sensations d'invraisemblance, ou d'autres bémols. Toutefois, il convient pour le chroniqueur, d'indiquer, de rappeler, que ces sentiments n'engagent que lui. Imposer son avis, faire sentir qu'il s'agit de la vérité universelle concernant un ouvrage est à la fois faux, prétentieux et contre-productif. Un même ouvrage sera reçu totalement différemment par deux personnes distinctes. Le monopole de la critique vraie est un leurre, qui ne trompe pas les lecteurs d'avis littéraires. Bien souvent, cet écueil provoque l'abandon de la lecture de la chronique, pour cause d'aspect trop imbu de sa personne du chroniqueur. Il convient également que ce-dernier, comme pour l'engouement, justifie les critiques et les bémols exprimés. Il est recommandé d'expliquer pourquoi certains passages prennent à rebrousse-poil ou manquent de crédibilité. Utiliser des exemples et citer des passages constitue également une bonne manière d'étayer ses critiques.

Respecter l'auteur

 

L'aspect subjectif d'une chronique littéraire doit en permanence rester à l'esprit du chroniqueur. Les efforts consentis pour la rédaction et la publication d'un roman méritent le respect. A ce titre, un bon chroniqueur ne doit jamais descendre un auteur, ou l'attaquer ad hominem. Si l'ouvrage n'a pas rencontré l'aval du chroniqueur, celui-ci peut exprimer ses réserves sur l'opus concerné, en les justifiant, mais sans jamais diriger le feu de sa critique sur l'homme. Pour cela, il peut être utile d'inverser les rôles par la pensée quelques instants, de se projeter dans la peau d'un auteur ayant rédigé un ouvrage et l'ayant fait publier en y mettant toute son âme, qui découvre une critique acerbe l'attaquant et le rabaissant personnellement. Cela aide à tempérer son ardeur à l'attaque intuitu personae.

Donner envie de se forger un avis personnel

 

La chronique littéraire réussie titille, excite, tease, et donne envie à celui qui en prend connaissance de se forger un avis personnel. Idéalement, ce-dernier doit avoir à son tour envie de venir partager son impression intime sur les réseaux sociaux, les blogs littéraires, les forums et les médias interactifs. L'écueil de l'avis asséné, au caractère définitif, doit donc absolument être évité, sous peine de transformer une chronique en pamphlet ou en plébiscite trop peu nuancé pour atteindre son but de partage et d'incitation à la découverte.

Inciter à une lecture éclairée

 

La chronique littéraire doit éclairer le chemin d'accès du futur lecteur vers la découverte d'un ouvrage. Il s'agit d'un art subtil, qui balance entre description factuelle, engouement et critique. Le but est d'inciter à la lecture, à la découverte d'un livre. Chacun sait que l'avis d'un chroniqueur, aussi pointu, aussi honnête intellectuellement qu'il puisse être, est emprunt de subjectivité. Le lecteur de chroniques littéraires ne cherche donc pas un avis tranché, une injonction absolue à la lecture ou au contraire un rejet péremptoire. Il est en quête d'un avis sincère, nuancé, étayé, qui le guidera dans son choix de lecture et contrebalancera les arguments purement marketing peu fiables relayés dans les divers médias ad hoc. La chronique doit entrouvrir la porte sur un ouvrage, sur un univers, en indiquant quel courant d'air a provoqué cet entrebâillement chez le chroniqueur. Le lecteur de cet avis doit sentir, pressentir, son adhésion ou non à cet univers, sans en avoir toutefois la certitude, et en ayant envie de tenter sa chance et d'ouvrir carrément la porte, en acquérant l'ouvrage.


Boris Adelski.

dimanche 24 décembre 2017

JOYEUX NOËL A TOUS !!!

Le Bad Blog Club vous souhaite un joyeux Noël à tous, avec notamment, plein de présents livresques au pied du sapin littéraire ! Profitez au maximum.

Du palais de l'E-lisez, aux îles battues par les a-lisez, lisez !!!

Évadez vous, rêvez, découvrez,  remettez de l'huile de mots dans le moteur.
Rien de tel pour éviter que cela ne "grippe" en décembre.

Ma prescription: lis et soigne vite-ta-mine.

Dévorez des livres qui tiennent au corps, des romans robor-hâtifs, mais sans vous presser. Dégustez ces nourritures intellectuelles et soyez curieux, épicuriens, éclectiques. Découvrez la salade Russo qui satisfait Richards et démunis, savourez l'Auster Paul-au-pot New-Yorkaise, goutez cette entrée piquante mitonnée au feu d'Ormesson, et puisqu'il en reste, reprenez du Rhabi. Pourquoi pas un pousse-café et un roman de ci-gare pour finir.

L'organisme ainsi regarni en o-lit-go éléments, vous voici prêt à poursuivre votre route joyeuse en évitant les virus-et -coutumes hivernaux.



 

mercredi 8 novembre 2017

Le Petit Prince du Val, prend ses quartiers d'hiver au 104, à la librairie du Merle Moqueur.

La librairie du Merle Moqueur, au 104, abrite Le Petit Prince du Val, genèse d'un tueur.

 Le 104, un lieu artistique unique au cœur du 19ème arrondissement. Y entrer c'est un peu comme pénétrer dans les coulisses d'un spectacle en construction perpétuelle. Danseurs de tous âges qui répètent des chorégraphies hip-hop endiablées, gymnastes qui s'échauffent, jongleurs qui s'entraînent, au sein d'une structure originale toute en longueur.

Le 104, c'est aussi des cours extérieures, avec une terrasse de brasserie, des espaces de détente avec hamacs et chaises longues, la superbe librairie du Merle Moqueur, une boutique Emmaüs, des espaces d'expositions, des amphithéâtres et des salles de projection, une sorte de crèche avec jeux multiples pour permettre aux parents de s'entrainer ou de se détendre tranquillisés car leurs enfants sont entre de bonnes mains, un super restaurant brasserie, et des animations variées. 

On y trouve notamment une artiste qui reproduit une épicerie avec fruits, légumes et charcuterie, ainsi qu'une penderie, en carreaux de faïence, ou encore une petite baraque jaune dédiée aux échanges de livres, totalement basée sur le système du troc. Qui prend un livre en dépose un.

Tous les arts ont droit de cité au 104, ce qui en fait un vivier extraordinaire et un lieu unique. Y voir son livre en vente dans la librairie du Merle Moqueur fait chaud au cœur.
Le 104, 104 rue d'Aubervilliers. 75019, Paris.


























mercredi 17 mai 2017

Le président MAC-RONDS: audace, mercenaires et Pataphysique...

Peut-être l'ignoriez-vous, mais en tout cas je vous l'annonce, le monde ne tourne plus à Mac1, Mac2, ou Mac3, mais à Macron.

Chantre du numérique 3.0 et ex banquier d'affaires, Mac-Ronds dynamite le PS, ventile la droite et disperse le Fhaine. Les anciens clivages, un peu cons, sont en orbite, et leurs adeptes n'ont pas fini de voler.

Voici un président qui décide de composer un gouvernement avec des spécialistes de leurs domaines respectifs et non avec des haine'arc -boutés sur leurs croyances de constituer la crème de la crème, tournant au rance à force de vivre en vase-clos dans leur entre-soi.

Laura Flessel Ministre des sports qui s'escrimera en connaissance de cause. Quel qu' Hulot, Nicolas à l'écologie !!! Françoise Nyssen, ex directrice des Editions Actes Sud, maison très active et méritoire de la sphère littéraire française, à la Culture. Des personnalités issues de la vie civile, un mixte droite gauche, un combo générationnel, une équipe de mercenaires chapeautée par un Edouard Philippe Premier auteur de polars et boxeur,  en un mot, l'Agence Tous Risques ! Peut-être parce que l'Agence Tous Risques, c'est vraiment, la dernière chance, au dernier moment....

L'idée est séduisante, originale, et il faut laisser du temps à l'audacieux  Mac-Ronds pour voir s'il relève les compteurs de résultats sur les sujets régaliens, comme sur les sujets sociaux, tout en restant populaire  et sans déclencher l'ire de l'homme de la rue qui l'a "plèbe-iscité" un peu par défaut...

En attendant, voici un portrait de lui aujourd'hui à 39 ans et de son sosie décédé à 39 ans....assez troublant...Espérons que l'avenir de la France ressemblera, pour l'aspect bonne humeur et liberté,  à la société de Pataphysique de Boris Vian, et s'inspirera de l'esprit et de la lettre de l'auteur qui ressemble à Mac-Ronds le littéraire. Mais souhaitons toutefois que l'avenir de l'hexagone, dans certains domaines, repose sur une base plus carrée que le vaste foutoir anarchique et expérimental de la société Boris Vianesque.
Boris Vian                                  Emmanuel Macron


Espérons que le plan, comme on l'aime, se déroule sans accrocs. ...