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lundi 16 mars 2015

De Groodt prit-apique

Vous le savez sûrement,  sinon vous êtes  dans la lune et souffrez de saturnisme, mais cette année le printemps arrive en Mars avec un petit crème.

Me voici donc tranquillement assis en terrasse, accoudé et me grattant une barbe naissante tel un penseur de Groodtin.

Soudain, une superbe créature aux habits plus impudiques que n'importe quelle nudité, chaloupa sous mes mirettes clignotantes comme des phares. 

Babord. Tribord. Babord. Tribord...un déhanché de sirène dont le sac et le re-sac en toile denim Diesel  donne le  mâle de mer.

La belle de Mars entre dans le bar, me jetant non pas une oeillade de mer d'huile,  mais un regard de Kholza. 

L'envie divine d'aller visiter l'intérieur du troquet sous un prétexte salla-cieux m'envahit brusquement. Cap ou pas cap...

Au moment de me dresser sur mes airs "go, vas y ne loupe pas l'occasion",  je m'aperçois que mon appendice le plus dressé n'est pas celui que la décence approuve.

Mon dieu qu'on est serrées, au fond de ce caleçon Petit Bateau, chantent mes sardines, chantent mes sardines...

Groodt jean surtout devant, dans mon pantalon de toile légère accompagné d'une chemise relâchée, j'imagine la degaine très hétéro-clite que je donnerais à voir au bistrot tout entier.

De peur d'être prit-apique, je décide de me tenir à carreau en restant  assis. Parfois mieux vaut troquet son désir fou contre un cafe crème.

Wait and sirène, me dis-je, espérant que la belle de Mars ne ressorte pas en avril, mois  durant lequel personne ne se découvre d'un fil, ce qui m'empêcherait d'en savoir plus sur son anatomique. 

Hélas, la sortie de la sirène m'alarme rapidement. Tenant un paquet de six-biches accordé à ses deux yeux , elle flotte devant moi telle l' écume de l'asphalte, attendant sûrement que je tente de récolter son sel urbain.

Hélas, mon grand froc est toujours hisse haut, et bien que la belle me chavire, le moindre mouvement révélerait que mon embarcation n'est qu'une banale gaule. Je rame.

J'ai beau invoquer Poseidon et tous les seins...rien n'y fait. Même lorsque tu prie à pique, tu coule.  

Je boit la tasse, puis  touche le fond,  d'un mouvement de cuillère circulaire, lent et hypnotique, censé distraire mes émotions sub-ceinturales. 
 
Bientôt la poupe de la belle s'estompe, puis se fond totalement dans une ligne d'horizon  majoritairement denim. Avec quelques parisiens toutefois...

Mes pensées dérivent, passant de l'acquisition d'une coque renforcée  pour masquer mon mat d'hyppocagne, obtenu à Science Po-paul, au  soulagement de ne pas avoir été prit-apique. 

Un mal décidément bien encombrant, que Dodo la Saumur exploite bassement. Mes pensées voguent fugacement jusque Dominique Grosse-Canne...




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