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jeudi 12 février 2015

La machine à Degroodter le temps

Vous le saurez peut-être demain si vous surveillez les rues de briques et de brocs nécrologiques, vous le savez peut-être déjà, si vous surfez sur Fabsoouk, le réchaud social,  personnellement, je l'ai su par un procédé Pujadastique.

Aujourd'hui, tout comme Roger,  j'ai les pieds noirs, en deuil. Lui qui connaissait Bonneuil et n'avait plus bon-pied , en avait sémite un dans la tombe, et a fait un faux mouvement. Cela nous fait une belle jambe maintenant, Roger !

Roger c'était le plus grand flic de France et de Navarro. Un commissaire têtu comme un ou deux mulets qui  craque sous la charge, ce n'est pas le pied,  le cochon  !

Depuis ce matin,  fini les ors taux lents de la république et le Rouge tHanin des grands crus. Le coup de Sir Rocco lui fut fatal. Normal, ce n'était plus de son âge.

Aujourd'hui, j’éprouve la troublante sensation de vivre dans l'ex-hagone.

Le journal de 20 heures sans Pépédé est  moins gay,  le demi de roussos n'est plus servi au comptoir avec ses olives à la grecque au poil.  Dépité, j'opte pour un rap à l'eau, car j'ai les foie. Pas celle de l'omelie Winter, qui brûle au fond de moi, mais celle aux pruneaux bien tassés, sans faux khôl, qui te laisse raide. Tu t'es vu sans Cabu.  

Il ne reste plus qu'une seule solution, Filer as fog, s’enivrer dans le brouillard du  vin-tage, se fondre dans  la brume qui rétro-pédale, depuis le mariage gay jusqu'aux mariages Aran-gés amers, comme les aimaient Roger. Une goute de Ginger et une gouze de Reine-ale,  et c'est le noir. Le pied.

Je plonge avec le cafe et les délices, dans un procédé chimethylique,  reac-Sion-air, pour retrouver mes références et mes Zemmour d'autrefois.

Au passage je croise Alain qui ne bouge pas, tel un roc à Madour. Pas le  Alain qu'on voit venir Deloin, le Alain Fi-Quelle-Croute, de plus en plus épaisse au fur et à mesure que j'effectue mon retour vers le futur antérieur.

Me voici au temps ou le nez de Doro est reste dans sa valise et ou le nez de Zorro est la seule chose qui dépasse de son masque de carnaval. Bernardo est vraiment muet et ne communique pas encore en Bluetooth sur Torn-ado.Com, le site teen-ager qui déchire. 

Pour ma part, je suis déjà un cathodique orthodoxe très pieu, sous ma couette, malgré un nombre de chaîne restreint. Télé prit qui croyait prendre la zapette.

A cette époque l'écran total est nécessaire, car il représente une France éblouissante, et puis de toute façon le format 16/9ème n'existe pas encore. Il n'y a guère que le format lucarne, réservé aux films du ciné-club de minuit sur FR3,  une vraie sinécure...

Coca black, pain  blanc et saucisson beurre, devant les reudiffusions, mais également devant les lundi fusions, les mardi fusions...les mercredi fusions, les jeudi fusions....et ainsi de suite jusqu'à 40 berges. C'est ce que l'on appelle s'attélé à la tache.  Surtout les taches blanches quand la neige envahit l'écran noir de mes nuits...fauves, voilà le souvenir olfactif exact de la pièce en fin de semaine.

Mais quel spectacle ! L'unité partout et en toute chose.  La saint Télé ne, provoque pas l'exil comme Napoléon, mais engendre la quête du bonheur de héros sans peurs et sangs mêlés, qui pourfendent  la veuve et prennent l'or félin, mais sans avoir l'air d'y toucher. De bonne foi, en bon crétins.  Comme tonton Walt l'a dy sney pas bien d'être le méchant.

Puis, progressivement, à l'insu de notre plein gré, l’anti-héros remplace le saint kookai, c'est la bataille... en casque intégral avec son vaisseau en forme de choux ricanant. Bientôt  F-RAMBO-isier, et Van D'âmes prospèrent, youpla'boum...c'est les rois du paing, des pistes !  

Roger lui, se Pagnol un peu, puis endosse le costume du commissaire Navare haut en couleurs, eh oui c'est fini le noir et blanc.  Avec Barada da sur mon mulet,  Bain-Marie, couche toi la et couvre moi, et  Ginou la,  Barmaid et non Footballeuse.

A l'époque, l'environnement citadin est  un vrai cocktail pop' ulaire.  Un quart t y es, un quart thons, un quart de flics, et un quart de rouge, le tout au shaker et pas à la cuit hier. Bond, mon nom est Bond dans le temps.

J'aimerais beaucoup prolonger ce moment de feel good back sur du Fleet wood Mack.  Hélas, même lorsque l'on remonte la minute rie jaune et en un coup de gris...Zou...c'est reparti pour le décompte classique qui s'égrène de Guy.. et de houx, cela personne ne le sait. Sauf peut-être Igor et Grichka, les jumeaux star.

Je me réveille donc, accoudé au comptoir.  Quant t'en a Martini, mais en vin. En effet nous sommes toujours en février 2015, mais la fièvre y est pas. Roger, fils de Rabbint, mange les carottes par la racine. Dehors se déroule la parade de la Marine, commune notaire nommée d'office au nom du père . S'fouettard. Je vais m'rentrer.

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