Balles-Trappes dans les Yvelines. Clash-nikov dans le nord de Marseille. Aucun
doute, la banlieue, c'est de la balle !
Las des clichés banlieusards véhiculés par Ferrari, casquettes de série et gros son "calibré"... je part
découvrir l'une de ces villes qui n'ont pas droit de cité...
Pour
réaliser mon "zone interdite", et interroger ces vrais Mecque de bloc à spirale d'enfer, j'en emporte un pour tout noter.
Je Lafouine un moment sur Internet, cherchant la banlieue la
plus types-hic. Découvrir un Boobanal serait dommage. Sauf pour un Gai égaré ou
pour un proctologue.
Le nom d'une ville de banlieue à la réputation
peau-pére-usée, attire mon attention. Donlay-sous'Bois! Patronyme prometteur annonçant que l'alcool et les substances d'a-fric coulent à flots.
Le train de
banlieue est une fidèle reproduction d'un train de la Shoa, fabriqué en taule, par les habitants du
cru eux même, lors de leur inévitable stage professionnel carcéral dans la
chaudronnerie et le travail du métal.
Le train de l'Ain, ou de l'autre, vous emporte aisément dans ces contrées hybrides, moitié campagnes, moitié
ville-hAine...ou des Yvelines.
La ville de Donlay-sous' Bois, située dans un département du Neuf
Deux, ressemblant plutôt au Vieux Deux, est parfaite pour mon enquète.
Ici, conformément au proverbe, le mâle
du maquis, ne profite jamais des biens. Il les revend, après avoir coupé
les doses en 4 et sa boule à zéro.
"Lèpre en barres, lèpre en barres,
lèpre en barres barres, barres ! barbes de durs, barbes de durs, barbes de
durs, durs, durs ! Durs à cuire, durs à cuire, durs à cuire, cuire, cuire ! Cuir
Louis Vuitton, cuir Louis Vuitton, cuir Louis Vuitton...tonton !"
La comptine des
bébés lapins du coin, déjà légèrement albinos et ankylosés par le calumet chiche à fumer sur le toit de leurs cages, en scrutant l'horizon.
"Ouèche, Raide-ouAnne, mon
frère Raide-ouAnne, ne chouf' tu rien venir ?"
"Nan, j'nentrave que les bâtiments caca d'oie, et la BAC qui ondoie, sur la gâchette..."
Arrivé
dans les contreforts de la ville, constitués de voies SNCF qui annoncent à la
fois la suprématie du Rai, et celle des lignes en tout genre... Je demande au
gardien la possibilité d'entrer.
"Ouèche, t'es pas de la tessi oit ?!
Qu'est-ce tu euves ? T'as de la thune ? C'est quoi ton cevi ? Tu veux des guns ?
De la meuf, du charras ? De la beuh, de la coke ?"
Heu...mes rudiments de
latin sont insuffisants. Ce dialecte franc du cru m'est
inconnu.
J'interroge toutefois cet autochtone, qui semble posséder des
rudiments de français, cachés dans un sabir moderne, une sorte de Yiddish
2.0.
Il me vante alors les mérites de sa zone, qu'il nomme "la tess' ",
comme les éditions du même nom. A ma grande surprise, il dit ne vouloir la
quitter pour rien au monde.
Il n'existerait nulle part ailleurs sur terre
d'endroits aux potentiels d'amusement et d'enracaillement aussi forts. les slogans
de célèbres enseignes, détournés en tags rageurs, confirment. "Ici en
bedo y'a tout ce qui faut !" Ou encore, "On trouve de tout, à
Donlay-sous' "
Lorsque mon charmant guide me propose chaleureusement une séance de manège
tournant à caractère érotique en sous-sol, je décline poliment et prend la
poudre, mais d'escampette.
Il ne faut pas abuser du ghetto. Qui traine
trop dans cette architecturale hérésie pelée, fini avec un zona addictif et
tondu.
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